Les gardiens des trottoirs nous observent. Ils guettent nos sorties, espionnent nos promenades, scrutent nos semelles de souliers et analysent nos sacs-poubelles. Leurs yeux de bétons sont à tous les coins de rue.
Ils ne se cachent pas seulement dans les dalles du trottoir. Les gardiens se camouflent aussi dans l’herbe.
Certains sont très vieux, comme Capitaine Moustache.
Quand ils ne mordillent pas assez de lacets, ils deviennent tristes. Selon l’importance de la peine, un gardien pleurera une substance goudronnée ou des larmes de fissure. Snif.
Mais les gardiens émotifs sont plutôt rares. Les trottoirs sont habituellement peuplés de méchants gardiens, prêts à découdre le rebord de vos pantalons.
Au lieu d’emprunter un mauvais trottoir, marchez dans la rue.
hihihi! J’adore quand tu fais des billets-pĥotos! C’est vraiment un regard neuf, fantaisiste… et parano sur la ville!
@Annie Bacon: Le regard n’est pas si neuf. Je crois que certains gardiens ont un âge exponentiel. Même Capitaine Moustache a les yeux blancs.